vendredi 7 octobre 2016

Pour ne pas oublier Anna Politkovskaïa


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  Le 7 octobre 2006, Anna Politkovskaïa, journaliste et écrivaine russe dont les écrits dénonçaient les crimes de guerre en Tchétchénie et la dérive autoritaire de Vladimir Poutine, était assassinée dans la cage de l'escalier de son immeuble. Nous commémorons donc aujourd'hui le 10e anniversaire de sa mort, à l'heure où la violence du régime russe s'est déplacée de la Tchétchénie vers la Syrie et la ville martyre d'Alep.

   On notera que les arguments du maître du Kremlin n'ont pas beaucoup changé : il s'agit toujours d'utiliser le bouc-émissaire du terrorisme (aujourd'hui la lutte contre Daech dont le territoire est à cheval entre l'Irak et la Syrie) pour bombarder des écoles, des hôpitaux, réprimer toute une population civile (hier les indépendantistes tchétchènes et leurs familles, aujourd'hui les habitants d'Alep, les casques blancs et les opposants démocrates au régime de Bachar el-Assad).

   Le réalisateur Eric Bergkraut a consacré en 2009 un film documentaire à la journaliste russe qu'il avait rencontrée : Lettre à Anna. On peut revoir son interview sur la chaîne France 24 (iciet on peut trouver facilement le film sur YouTube. France 24 publie aujourd'hui un article très complet autour de l'assassinat de la journaliste et de l'état actuel de la liberté de la presse en Russie. (ici).


   Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin, je signale les bandes dessinées d'Igort, Les Cahiers russes, et de F. Matteuzzi & E. Benfatto, A. Politkovsakaïa, journaliste dissidente, le travail documentaire de Manon Loizeau, Tchétchénie, une guerre sans trace (2015) et les films de Jean-Michel Carré qui décortiquent le système Poutine.

Les Cahiers russes, Igort (éd. Futuropolis)

   Sans oublier bien entendu les livres d'Anna Politkovskaïa parus dans la collection Folio documents chez Gallimard.


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   Le thème du café littéraire de Le Verger de ce vendredi 7 octobre est "Le silence".
S'il est parfois merveilleux quand il nous permet de revenir vers nous-mêmes, il ne s'appliquera pas à la mémoire de celle qui est devenue par son combat et son sacrifice une icône contemporaine de la liberté d'expression. La voix d'Anna porte encore.


Raphaël

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